jeudi 2 mai 2013

Au bout du conte, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri (2013)

Quand Angès Jaoui et Jean-Pierre bacri réinventent le conte, c'est beaucoup mieux que quand  Pablo Berger redonne vie à Blanche neige dans le très moyen Blanca Nieves. Parce-que ce sont deux auteurs vraiment très doués  et qu'ils abandonnent le sociologique pour le psychologique, et ça ne leur réussit que trop. Le film est écrit avec une délicatesse et une légèreté incroyable (qui est certes beaucoup contestée par la lourdeur formelle des plans, je dirait plutôt que c'est un contraste intéressant). Ici le conte fait vivre le réalisme et le réalisme réanime le conte. L'histoire se base sur des relations intergénérationnelles, sur des superstitions et croyances en tout genre, et sur l'amour et la recherche du prince charmant. Interprété merveilleusement par une poignée d'acteurs formidables : Bacri bien sûr, qui joue dans un même temps le comique et le dramatique, et ça c'est fort ; Jaoui en fée est quand même un peu limitée dans son jeu et ses effets mais reste agréable à regarder ; Arthur Dupont (qu'on avait vu dans le très mauvais Bus Palladium) et Agathe Bonitzer sont les deux bonnes surprises du casting ; quant à Benjamin Biolay il a à la fois un charme très noir et une cruauté presque blanche, et une présence assez unique. Et dans une apparente pauvreté dans les décors et l’esthétique, Jaoui donne un rythme remarquable à son récit (cela passe par la richesse des dialogues), on se s'ennuie jamais et il y a tout de même un véritable suspens dans ces histoires d'amour, même si cela peut paraître étrange pour ce genre de film. Vraiment, c'est réjouissant.
Thibaud Fabre, Seconde, Lycée des Arènes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire